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La Castille

Tenant probablement son nom de Jeanne de Castillon épouse de Palamède I de Forbin, seigneur de Solliès (1433-1508), La Castille est mentionnée pour la première fois dans les sources écrites en 1566. Il est alors question de "maisons" ou de "bastides" et il faudra attendre la fin du XVIIe pour voir apparaitre la qualification de "château", au moment de la création de l'arrière-fief, appellation qui s'imposera dans le premier tiers du XVIIIe.

Possession des Forbin, probablement dès la fin du XVe, La Castille est vendue en 1716 à la famille Jean, originaire de Trigance, qui la cèdera à son tour en 1734 à Jean-Louis de Selle, Trésorier général de la Marine à Toulon.

Si la culture de la vigne est présente de longue date à la Castille, elle n'est pas exclusive et côtoie notamment l'olivier, le blé, le bétail et même le ver à soie. Les belles caves semi-enterrées sont souvent attribuées aux bagnards mais elles sont mentionnées dans les sources dès 1731, bien avant la création du Bagne de Toulon (1748).

La Castille en 1848 alimentée de ses nombreux canaux - Archives départementale du Var 3PP 132/16

Acquise par les Aubert en 1831, La Castille demeure dans cette famille jusqu'en 1922 : le dernier descendant Frédéric Aubert et sa femme Berthe, suite aux décès précoces de leurs enfants, Yvonne et Charles, cèdent alors le domaine à l'évêque de Fréjus, Monseigneur Guillibert, en vue d'y accueillir principalement le Grand Séminaire, un patronage pour la jeunesse des environs et une maison de retraite pour les prêtres.

Mme Aubert aux côtés de Mgr Guillibert à la fondation de l'oeuvre (1922-1923)

Le rayonnement spirituel du domaine ne se fait pas attendre : laïcs comme clercs s'y retrouvent pour la sérénité des paysages, la profondeur des retraites prêchées par les professeurs du Séminaire voire par l'évêque lui-même, pour le faste de cérémonies sous de majestueuses cathédrales de verdure, ou pour la générosité du vignoble, évocation de Cana et de ses promesses de béatitude éternelle.

Cet enracinement providentiel permet au successeur de Félix Guillibert, Monseigneur Simeone, de réaliser le désir de ce dernier en édifiant l'extension du Séminaire et sa grande chapelle qu'il consacre en 1930.

Jusqu'à sa mort en 1942, Berthe Aubert devenue veuve, accompagne cette oeuvre à la fois familiale et diocésaine qui devient fondation reconnue d'utilité publique en 1979.

Louveteaux aux pieds de la statue de Notre-Dame (vers 1950)

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Du château à la fondation par l'image (1895-1982)

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Réception de la Castille et vocation de la Fondation (1921-1926)

Centenaire de l'installation du Grand Séminaire (1922-2022)

Un centre spirituel diocésain (1922-)

 

 

 

Un domaine agricole en mutation (1836-1950)

 

 

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