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Maison Saint-Charles

Au début du XXe, ce qui allait devenir la Maison Saint-Charles était un moulin à céréales alimenté par le canal amenant l’eau de la source de la Jonquière. Ce bâtiment comprenait au rez-de-chaussée de grandes cuves dans lesquelles on faisait fermenter des figues et deux alambics fonctionnaient devant la maison.

Suite à l’installation du Grand Séminaire à La Castille et au voeu des Aubert de transformer le « moulin à farine » en maison de retraite [1], on se rend effectivement compte de l’utilité d’un tel établissement pour les prêtres âgés du diocèse. Monseigneur Joseph-Marie-François-Auguste Sivan, archiprêtre de Brignoles, se trouvant le légataire universel du Chanoine Pattriti, Curé de Saint-Louis de Toulon, donne de cet héritage les quatre-cent-mille francs nécessaires pour effectuer les aménagements à cette fin.

Les travaux de la maison de retraite s’effectuent parallèlement à la construction de l’extension du Grand Séminaire. Le château étant devenu trop exigü devant le flot de vocations, une dizaine de séminaristes logent dans l’ancien moulin, à deux cents mètres du reste de la communauté. De même, un jeune ménage d’employés de La Castille, les Blanchard, doit déménager du futur emplacement de la grande chapelle pour s’installer avec leurs enfants dans la partie est de Saint-Charles. Le moulin ne fonctionne plus : seule une petite turbine y alimente le château en électricité. Le soir tard, les Blanchard doivent aller couper le courant, mais aussi lever la vanne sur le canal pour que l’eau se jette directement dans le Gapeau. Il faut aussi surveiller le pompage de l’eau de la source sortant dans le fond du fossé derrière la maison et qui est amenée jusqu’au séminaire.

Les travaux terminés, la maison doit être libérée pour y recevoir les prêtres âgés. On construit en 1930, une maison derrière Saint-Charles où s’installent les Blanchard. La maison de retraite est ouverte officiellement le 11 novembre 1930 par le Vicaire général Trucchi, supérieur du Grand Séminaire. La première messe y est dite par lui dans une chapelle provisoire ; la chapelle actuelle sera aménagée plus tard par le Père Paul Henry. Un autre bienfaiteur de la maison sera le Chanoine Galli. Les Soeurs de Saint-Martin de Dignes sont chargés de l’accueil et y installent le premier pensionnaire, l’abbé Victor Coulomp, qui attend l’ouverture depuis le 4 février 1930 en partageant provisoirement la vie du Grand Séminaire. Le second et le troisième pensionnaire, Auguste Allaman et Nazaire Roux, arrivés un peu plus tard au Séminaire, s’installent aussi dès le 11 novembre à Saint -Charles.

De 1930 à 1964, on compte soixante-dix-sept entrées de prêtres âgés à Saint-Charles. La collection des « Semaines religieuses » n’évoque que l’évolution de la vie du Séminaire mais reste muette sur « vie cachée » de Saint-Charles.

[1] Cf. la convention morale à perpétuité entre les évêques de Fréjus et les Aubert, 4°

Sources

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