La cave

La cave semi-enterrée est l’un des bâtiments les plus emblématiques de La Castille. La date précise de sa construction demeure encore inconnue. Dès les premières mentions documentaires aux XVIe-XVIIe, la vigne est présente à La Castille mais il n’est nullement question de cave. Encore le 27 janvier 1726, dans l’inventaire après décès de Joseph JEAN, cave et tonneaux ne sont pas mentionnés à La Castille mais à « La Grande Bastide, aux Luquets, terroir de Solliès », autre propriété des JEAN [1]. Ce  n’est qu’à partir de 1731 qu’une cave est reconnue à La Castille : compte tenu de son rendement important, elle est alors estimée 5.800 livres, presque trois fois la valeur du château (2.000 livres), qui n’était pas encore celui qui nous connaissons aujourd’hui [2]. Cette époque correspond vraisemblablement à l’érection de la majestueuse double voute par les JEAN, mais la partie enterrée, d’une facture plus simple, préexistait peut-être comme cellier relié à la bastide primitive par un couloir sous la cour. Quoi qu’il en soit, la construction de cette cave ne semble pouvoir être attribuée au Bagne de Toulon qui n’ouvrira qu’en 1748. Un siècle plus tard, quand Lazarine AUBERT fit l’acquisition de la propriété de Marie-Magdeleine de SELLE, la cave comprenait un pressoir et soixante-quatre tonneaux [3].

Le bâtiment protégeant la voûte et comprenant notamment un pressoir et un grenier à foin, connut divers élévations et élargissements aux XIXe-XXe, la dernière consistant, dans les années 1980, à l’avancée de la boutique sur la cour.

Voir dans le catalogue iconographique de La Castille, les images anciennes relatives au vignoble dont celle ci-dessous

La cave de la Castille vers 1960

[1] Archives Municipales de Marseille, FF 1215 n° 114 – Estime de la Castille par les Sieurs Grassy et Taneron (10 septembre 1731)

[2] Archives Départementales du Var, 3 E 61 / 394, fol° 190 r°-194 r°)

[3] Archives Départementales du Var, Vente du droit de rachat de La Castille par Marie-Madeleine Aurran – de Selle à Lazarine Bonnefoy Veuve Aubert (31 décembre 1829)