Sort mélancolique des Archives paroissiales (1938)

Rappel des curés à leurs devoirs de conservation des archives et du mobilier sacré de leurs paroisses

« Il y aurait, – nous l’avons déjà dit, – un article à écrire sur ce délicat sujet. Il y aurait surtout des suggestions à présenter en vue d’assurer dans les établissements religieux une meilleure sauvegarde des documents d’archives. Trop souvent aucun local, aucun meuble, ne leur est affecté. Aucun catalogue n’est dressé et au moment des mutations ou des décès de curés, des registres et des liasses d’un intérêt insoupçonné courent les plus grands risques de destruction ou de dispersion. Des instructions sévères rappellent aux desservants des églises qu’ils ne doivent pas aliéner sans autorisation, restaurer même, les objets d’art anciens – confiés à leur garde. Les « archives » demandent à être protégées pareillement et leur vérification ne serait-elle pas à consigner parmi les obligations des visiteurs diocésains ? Que des documents de ce caractère, trop souvent, soient offerts en vente chez les libraires antiquaires, nous n’en donnerons d’autre preuve qu’un relevé partiel d’archives ecclésiastiques recueillies par nous-même sur ce marché, afin d’en assurer la conservation. Dans le nombre, il en est d’antérieures à la Révolution ; mais il en est aussi de date plus récente et qu’on ne s’attendait pas à rencontrer hors des établissements religieux reconstitués.

GASTON, Vicaire général »

Source : Semaine Religieuse 1938, n° 39, 24 septembre, p. 597-598